Eli Manning ou la force tranquille

Je lis un peu partout du mal comme du bien du quaterback titulaire des Giants mais souvent du mal. Pourquoi? La réponse est simple: il est sans cesse comparé à son grand frère Peyton Manning. Que ce soit sur son leadership ou son potentiel, tout est prétexte à envoyer une petite pique au numéro 10.

Bon ce n’est pas une tête de turc mais je ne peux m’empêcher de constater que les gens ne se fient qu’à ce qu’ils voient d’Eli c’est-à-dire quelqu’un à l’air passif.

Si vous l’observez lors des matchs sur le côté du terrain Eli est calme, il a un visage inexpressif, il n’est pas comme Drew Brees à motiver ses troupes avant le match ou comme Chad Pennington a faire les 100 pas tout en encourageant ses coéquipiers.

Le quaterback est le coeur de l’attaque et en NFL on s’attend à juste titre qu’il mène son équipe et il faut que ça se voit et chez Eli on ne le voit pas. Est ce que ça veut dire qu’il ne le fait pas? Absolument pas! Regardez sur le terrain, il dirige et les résultats sont là: 21 TDs, 10 interceptions et 3 238 yards à la passe. Il n’a pas les stats d’un QB d’élite mais cela est du au fait que les Giants privilégient la course.

Alors certains attribuent le succès du numéro 10 à ses coéquipiers et avancent pour argument l’effet qu’a eu la perte de Plaxico Burress en fin de saison: 4 défaites pour une victoire après un registre de 11 victoire pour une défaite.

La perte de Burress n’a pas tant affecté Manning puisqu’avec ou sans lui, Eli ne lui passa pas beaucoup le ballon en 2009. Ce sont plutôt les autres WRs qui ont été le plus affectés: Burress attirait l’attention de la défense adverse, mais une fois parti les défenseurs pouvaient remettre la pression sur les autres receveurs. Hixon et Smith qui avaient pris l’habitude d’évoluer sans trop de difficultés se sont retrouvés avec des double couvertures en permanence.

Le jeu à la passe étant étouffé, le travail de Jacobs et Ward devenait plus compliqué puisque la défense pouvait se concentrer à arrêter la course. C’est ce qui s’est passé contre les Eagles en playoffs: la passe étant impossible, il ne restait que la course et la défense le savait!

Cette année Manning et ses coéquipiers savent qu’ils n’ont plus à se soucier de Burress et ils ont travailler toute l’intersaison pour s’adapter à la perte des receveurs stars de l’équipe. Manning s’approprie une attaque qui autrefois était celle de Plaxico.

Jacobs est toujours là pour gueuler et motiver les troupes mais Manning sait qu’il devra montrer un peu plus son leadership.

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