Michael Strahan donne une leçon de leadership

C’est vraiment le thème en ce moment chez les Giants et même si la conférence de presse de Michael Strahan était organisée que pour avoir sa réaction sur sa nomination dans le Cercle d’Honneur des Giants, les reporters n’ont pu s’empêcher de demander à l’ancien leader de Big Blue ce qu’il pense des actuels Gmen.

Avec le recul, Michael Strahan se rend compte que parfois il passait pour quelqu’un d’arrogant mais explique qu’en réalité il est très timide et ne rentre dans son rôle de gars extraverti que lorsqu’il est devant les caméras. Sa recette pour être un bon leader se résume dans ces quelques paroles et certains joueurs feraient bien d’écouter attentivement.

“Les gars savent qu’on est humble, mais ils ont aussi besoin de savoir qu’on prend à coeur ce qu’il se passe. Parfois il faut prendre quelqu’un par le col. Et quand il s’agit d’interagir avec les médias et d’avoir l’air sympa et humble, il ne faut pas se contenter de dire les bonnes choses. Tout ne se résume pas à votre apparence et à la manière dont les médias vous perçoivent. Qui en a quelque chose à battre de ça? Veuillez excuser mon langage. Il s’agit de gagner des matchs avant toute chose. »

Et parfois, il faut qu’on dise quelque chose de négatif à votre propos, parfois il faut que vous ne devez pas seulement vous contenter de savoir que vous avez bien jouer individuellement. Vous devez vous assurer que tout le monde s’en sort car même si vous ne jouez pas si bien que ça ou que vous n’avez pas d’excellentes stats, tant que vous gagnez tout le reste est secondaire. Gagner est tout ce qui compte. Bien jouer dans des mauvaises équipes ou avoir beaucoup de réussite quand votre équipe n’en a pas, ce qui a été mon cas, n’a aucune valeur, vous pouvez me croire. Au final, quand vous prenez du recul et voyez que vous êtes au Pro Bowl et ceci et cela mais que votre équipe était mauvaise, ce n’est rien comparé à une situation dans laquelle vous n’êtes pas au Pro Bowl mais que vous gagnez le Super Bowl. »

Strahan point exactement le problème des Giants: il y a un tas de joueurs qui ont le calibre de Pro Bowlers mais ça n’apporte rien à l’équipe. Quand j’ai commencé à regarder les Giants, j’ai adoré de voir à quel point il y avait un collectif fort et que même sans un joueur, l’équipe continuait à tourner.

On n’a plus ça depuis le départ de Michael Strahan et Antonio Pierce. Alors qui pourrait leur succéder selon l’ancien Gman? Pour lui Antrel Rolle a le meilleur profil pour le poste.

“Tout ce que j’espère c’est qu’il reste le même gars, le même joueur et le même compétiteur car à un moment donné vous ne pouvez pas laisser les opinions des autres vous abattre sur votre capacité à être un leader. Ce qu’il a fait c’était dire ce que beaucoup d’entre nous pensaient. On n’a pas l’impression qu’ils prennent du plaisir, ils n’ont pas l’air inspirés ni même indisciplinés. Bien entendu c’est ce que tout le monde pense. C’est ce que je pense quand je les regarde jouer.

J’espère juste qu’il [Antrel Rolle] ne l’atteigne et ne le fasse taire. Je ne parle pas de défier Coach Coughlin devant car ce n’est pas nécessaire, ni même de diviser l’équipe ou de lui faire choisir un camp. Mais il faut faire en sorte que certains gars pensent « Peut être qu’on ne fait pas ça mais personne ne veut nous le dire ». Au bout d’un moment, il faut faire le point quand on ne joue pas bien ».

Que dire de plus? Michael Strahan, un des meilleurs leaders de cette équipe, a dit tout ce qu’il y avait à dire.

Antrel Rolle semble en effet être la bonne personne pour mener cette équipe. On pourrait penser qu’en étant le nouveau il ferait mieux de se taire mais au contraire, le fait qu’il soit nouveau et remarque ce qui ne va pas est le meilleur moyen de faire comprendre aux joueurs qu’il faut changer la façon de jouer.

Encore une fois, Antrel doit juste apprendre à mettre les formes, mais si il veut être le leader de cette équipe il en a les moyens. Justin Tuck est par contre beaucoup trop préoccupé de sa performance personnelle et de ce qu’on pourrait dire de lui pour être un leader.

Vous pensez qu’il n’a parlé que de leadership? Bien sûr que non. Michael Strahan a également parlé avec beaucoup d’admiration et de respect du coach qu’il ne pouvait pas supporter quand il est arrivé en 2004: Tom Coughlin.

“Il y a eu une évolution à propos de Tom Coughlin. L’évolution part du moment où au début je ne pouvais à peine le supporter jusqu’au moment où on se rend compte – et surtout maintenant que je peux prendre plus de recul – qu’il est comme nos parents. Mes parents m’ont dit tellement de choses que je préférais mourir plutôt que faire ce qu’ils me demandaient, pensant qu’ils avaient tort. Et maintenant je me rend compte à quel point ils avaient raison.

Et tout d’un coup il ne peut plus coacher? Je ne pense pas que ce soit le cas. Je pense que ces gars doivent se mettre sur la même longueur d’onde. Le coach ne peut pas en faire plus. Vous avez besoin de quelques gars qui sont vos leaders et qui contrôlent la situation et s’autorégulent ».

L’ancien DE a terminé sa conférence de presse avouant que le football lui manquait mais pas assez pour vouloir jouer à nouveau.

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