Des Gmen avec des parcours hors du commun

Quand on parcourt le roster des Giants, on s’aperçoit que certains des joueurs de cette équipe sont passés par des épreuves très rudes. Voir ces joueurs arriver au Super Bowl qui est l’évènement sportif le plus regardé au monde me fait automatiquement penser aux bons vieux films typiquement américain où le héros commence son histoire dans une situation misérable et termine au sommet.

Le premier joueur auquel je pense s’appelle Jason Pierre-Paul. « The Haitian Sensation » comme il aime se faire appeler n’a commencé à jouer au football que durant son avant dernière année de lycée en Floride après que le coach de l’équipe de football l’ait débauché de l’équipe de basketball.

A cette époque, Jason travaillait dans un supermarché pour aider sa famille financièrement. Pendant un temps, il a très sérieusement envisagé de laisser tomber le football pour travailler car son père étant aveugle ne trouvait pas de travail. Finalement, le coach de JPP trouva un accord avec son patron pour qu’il vienne travailler après les entraînements.

Pierre-Paul a passé ses 2 premières années d’université dans des équipes de division de 2nd rang avant d’obtenir un transfert en 2009 de l’University de South Florida. Alors que JPP n’avait joué qu’un an dans la plus haute division de la NCAA et n’avait que 3 années d’expérience en football américain, son physique impressionnant et son palmarès suffisent à convaincre les Giants à le drafter 15th overall.

« Boom or bust », voilà ce qu’on disait du jeune DE. Il ne tenait qu’aux Giants de transformer ce joueur en une superstar. A la fin de sa saison rookie JPP a accumulé 4,5 sacks alors que certains « experts » pensaient qu’il attendrait ce chiffre seulement au bout de 3 ans. A l’issue de sa seconde saison, « the Beast » est le premier Giants depuis 2006 à dépasser les 15 sacks et fait mieux que le légendaire Michael Strahan à l’issue de sa 2e saison en NFL.

Aujourd’hui JPP a de très bons arguments pour être désigné comme Defensive Player of the Year (mais il a aussi beaucoup de compétition) et est désigné comme l’un des meilleurs joueurs des Giants à quelques jours du Super Bowl.

Le deuxième joueur est cette fois offensif: Victor Cruz ou « CRUUUUUUUUUZZZ ». Le jeune WR a connu une adversité différente à celle de JPP. Il n’a pas eu à se sacrifier pour permettre à sa famille de vivre, mais il n’a jamais été considéré comme étant assez bon pour jouer au football.

Sorti d’UMass, Cruz ne reçoit pas d’invitation au NFL Combine à Indianapolis pour montrer aux scouts ce qu’il vaut. Jugé trop petit et avec des stats qui ne sortent pas du commun, il est ignoré pendant les 7 tours de la draft et doit donc tenter sa chance comme rookie free agent.

Jerry Reese a eu le nez creux en le signant. Le WR aux origines portoricaine se fait rapidement remarquer lors du training camp et devient une star dans le coeur des Giants en marquant 3 TD contre les Jets lors de la présaison. C’est à partir de ce moment que le public new yorkais se mettre à hurler constamment son nom à chacune de ses réceptions.

Mais sa carrière de rookie n’est pas tant couronnée de succès. Il est certes dans le roster actif mais une blessure met fin à sa saison de manière prématurée. De retour en 2011, Cruz commence mal la saison: routes mal courrues, passes droppées, etc… on a vu à plusieurs fois Kevin Gilbride prendre son receveur à part sur la touche et littéralement lui cracher (bon ok postillonner…) sa rage à la figure.

Mais Cruz ne s’est jamais démonté. Il a même profité des déconvenues de Mario Manningham pour prendre sa place de numéro 2 dans la depth chart. Rapidement Cruz montre son talent au point que les défenses adverses se concentrent principalement sur lui plutôt que sur Nicks qui lui a été drafté au 1e tour.

Cruz a terminé la saison en battant le record de receiving yards de la franchise jusque là détenu par Amani Toomer. Il a même égalisé le record de la NFL du plus long TD à la réception (99 yards) et est devenu ainsi le premier Gman à atteindre ce record.

Le hasard fait bien les choses car il y a 2 ans la NFL ne voulait pas de Cruz à Indianapolis pour participer au Combine et aujourd’hui il y est pour participer au Super Bowl. Quand on demande au joueur si il regrette de ne pas avoir eu sa chance au Combine, sa réponse est claire: il préfère être à Indy pour le Super Bowl plutôt que pour le Combine.

Enfin, le dernier joueur sur lequel j’ai envie de m’arrêter est un rookie. Le hasard a voulu qu’il s’agisse d’un joueur qui joue en ST et ainsi ce billet aura couvert les 3 escouades d’une équipe de football. Mark Herzlich est un LB mais il a fait ses débuts dans les special teams comme n’importe quel joueur non drafté qui doit faire ses preuves en NFL.

Et pourtant Herzlich n’aurait pas dû avoir à faire ses preuves de telle sorte en NFL. En 2008, Mark était l’un des meilleurs LB du pays et jouait pour Boston College. Certains le voyaient déjà drafté au 1er tour à sa sortie de l’université. Mais alors que Herzlich était au sommet de sa gloire, il est diagnostiqué d’un rare cancer de l’os.

Ceci aurait dû suffire à mettre un terme défintif aux rêves de NFL de Mark. Le football aurait dû être secondaire, après tout sa vie était en jeu. Ce qui aurait dû être secondaire s’est avéré être primordial dans le processus de guérison d’Herzlich. Le rookie ne cesse de le dire aujourd’hui encore, c’est l’envie de rejouer au football et même de jouer professionnellement qui l’a poussé à se dépasser et à vaincre cette maladie.

Il fait son retour en 2010 sur le terrain mais ce n’est plus la même chose. Herzlich a survécu à une épreuve physique et mentale absolument colossale et cela ne se fait pas sans séquelles. Herzlich semble en effet affecté sur le terrain et sa maladie inquiète les scouts. Alors qu’en 2008 tout le monde voyait en lui un first round pick, il est complètement ignoré durant la draft.

Les liens très étroit qu’entretient Tom Coughlin avec Boston College a énormément pesé dans la balance pour Herzlich qui était un UDFA très prisé. Il a signé chez les Giants et s’est rapidement attaché à Coughlin qui préside une oeuvre charitative en faveur des enfants atteint du cancer.

Herzlich n’est certes pas le meilleur LB de l’équipe mais quand il est sur le terrain on sent qu’il donne tout ce qu’il a. Il a encore de grosses faiblesses, notamment en couverture de passe mais si il y a bien une chose qui ne lui manque pas c’est la passion.

L’histoire d’Herzlich n’est pas juste intéressante pour n’importe quelle personne qui veut jouer en NFL. Elle est une véritable source d’inspiration pour toute personne faisant face à l’adversité. Il est la preuve vivante que quelque soit l’obstacle qui se trouve face à soi, la volonté est ce qui permet de l’outrepasser.

Beaucoup de joueurs passent par des épreuves difficiles avant d’arriver en NFL et même avant de parvenir à y rester. Mais peu ont la chance qu’ont ces quelques Gmen de marquer l’histoire de la NFL en remportant le trophée Vince Lombardi.

Si les autres Gmen sont en manque d’inspiration pour dimanche soir il leur suffit de regarder ces 3 joueurs pour se rendre compte que si ils veulent réellement gagner, cela dépend de leur volonté.

6 commentaires sur “Des Gmen avec des parcours hors du commun

  1. GO BIG BLUE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Surtout que pour JPP, sa mère ne voulait pas qu’il joue au foot!!! Il a du le cacher durant quelques temps!!!

    GO GIANTS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Cruz était côté comme un prospect une étoile à la sortie du lycée, dans quelques jours il jouera le SB, c’est dingue …

Les commentaires sont fermés.

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