Si comme moi vous avez regardé les matchs d’hier soir, vous avez probablement soutenu les Browns et les Redskins pour voir les Cowboys et les Eagles perdre. Si ces derniers ont enregistré leur 6e défaite consécutive pour se retrouver dernier de la NFC East à 3-7, les Cowboys ont réussi à décrocher une victoire in extremis contre les Browns en prolongation. Cette victoire les ramène à 5-5 soit à une victoire des Giants.
Les Giants qui ont enchaîné 2 défaites décevantes vont attaquer la seconde partie de leur calendrier qui est plus que brutale: Packers, @ Redskins, Saints, @ Falcons, @ Ravens et Eagles. De leur côté les Cowboys affrontent Redskins, Eagles, @ Bengals, Steelers, Saints et @ Redskins. Autant dire que leur calendrier est plus favorable à la réussite que le notre, d’autant plus que sur leur 6 matches restant, seulement 2 sont à l’extérieur.
Une défaite de Dallas aurait laissé un peu plus de marge aux Giants mais désormais, la marge d’erreur devient plus maigre et si Big Blue veut rester maîtresse de son destin, elle doit se mettre au travail et ce quelque soit le domaine de jeu (offense, défense et special teams) et quelque soit les personnes impliquées (joueurs et coaches voire même le front office).
En attaque, on constate un manque d’efficacité effrayant en conversion de 3e tentatives et en redzone. D’où est ce que cela vient? L’absence de jeu de course n’aide certainement pas l’attaque. Il y a d’une part un problème au niveau des running backs avec Bradshaw qui tergiverse trop et Wilson qui n’a toujours pas la confiance des coaches. Mais la ligne offensive aussi a sa part de responsabilité et cela ne vise pas uniquement David Diehl. Chris Snee n’est plus lui même et ses récentes blessures semblent l’affecter.
A la passe, on constate 2 problèmes: Eli n’est pas à la hauteur de son statut de QB d’élite et les receveurs ne semblent pas parvenir à se démarquer. Tout d’abord Eli a montré les premières semaines une imprécision assez inhabituelle. Certains ont remis en cause son bras soi disant fatigué mais il a tout de même réussi à faire quelques longues tentatives qui n’ont pas été converties à cause des receveurs. Côté receveurs, si on peut comprendre que Hakeem Nicks soit ralenti par ses blessures, on comprend moins bien le manque d’efficacité de joueurs comme Cruz ou encore Randle, d’autant plus que Mike Pope, coach des TE, constate que les défenses ont de plus en plus tendance à se concentrer sur Martellus Bennett. Victor Cruz montre quelques limitations, ne parvenant pas à se démarquer si trop d’attention lui est accordée tandis que Randle est encore en train d’apprendre ce que signifie être un joueur professionnel. En d’autres termes, le jeu de passe qui était ces derniers le moteur de cette attaque semble être grippé et c’est toute la machine new yorkaise qui en subit les conséquences.
En défense, vous savez que je ne crois absolument pas au schéma de Perry Fewell. Mais même si on peut remettre en cause ses choix, notamment en couverture, on ne peut ignorer tous les placages ratés (à commencer par Chase Blackburn qui est parmi les pires plaqueurs de la Ligue selon PFF) ou encore l’absence de pression qui relève plus d’un souci d’exécution. Il y a du tort des 2 côtés mais il faut bien reconnaître que l’utilisation de man coverage contre les Bengals permettait à nos joueurs d’être en bien meilleure position pour défendre la passe. Malheureusement ce jour là c’est la ligne défensive qui n’était pas présente.
Enfin pour la ligne offensive, à part Lawrence Tynes et Steve Weatherford qui font de leur mieux en utilisant leur jambe, la couverture des coups de pied et même le blocage pour les retours sont pitoyables. Cela fonctionnait bien pourtant au début de la saison mais sur les 3 derniers matchs on avait l’impression de revoir l’escouade de 2010 contre laquelle n’importe quelle équipe de la Ligue pouvait s’amuser.
J’oubliais le coaching: bien qu’on ne soit pas dans le vestiaire ni même dans les salles de réunion pour savoir ce que Coughlin and co disent à leurs joueurs, on ne peut pas les exempter et en conclure que c’est forcément de la faute des joueurs. Les coaches ont un rôle important dans la préparation des joueurs et quand on voit l’équipe démontrer si peu d’énergie sur le terrain, on se demande ce qui se passe derrière ces portes que nous ne pouvons ouvrir.
Il y a donc bien un ribambelle de problèmes que cette équipe a besoin de régler si elle souhaite aller en playoffs et pourquoi retourner défendre son titre. Mais il ne faut pas déjà baisser les bras car l’année dernière encore, Tom Coughlin a montré qu’il était capable de remettre son équipe sur le droit chemin au moment le plus crucial.
En conclusion, rien n’est perdu pour les Giants et il faut continuer de croire en eux mais de leur côté, ils ont aussi besoin de donner aux fans une raison de croire en eux.
Go Big Blue
Only a Giant Blog 
Dans le paragraphe où tu parles de Tynes ne s’agirait il pas de la special team plutot que de l’off ? Sinon tout à fait d’accord avec toi. Ils VONT se relever ! 😉
Bien que Tynes marque des points à la suite d’un drive offensif, les FG et PAT sont des phases biens de special teams tout comme les punts ou encore kickoffs.