Avant de s’intéresser encore plus à ce que nous réserve l’intersaison 2013, je tenais à faire un bilan général de la saison 2012.
Ici il ne s’agit pas de pointer du doigt un coupable en particulier car l’échec de la saison 2012 est réellement un échec collectif dans lequel les champions en titre n’ont jamais défendu leur titre convenablement. Que ce soit dans la défaite comme dans la victoire, les Gmen ont rarement été convaincants. En effet, pour moi les seules victoires convaincantes furent contre les Panthers, les Packers ou encore les Saints. A part ça, les Giants ont souvent été fébriles et parfois leur victoire se jouait littéralement à 2 doigts. La victoire contre les 49ers est principalement dû à un très mauvais play calling de la part de Jim Harbaugh (alors que l’équipe piétinait les Giants à la course durant le premier quart temps, celles-ci ont mystérieusement disparu après). De même quand on gagne alors qu’on a lancé 3 interceptions en début de match, je n’appelle pas ça une victoire convaincante.
Alors vous vous demandez peut être ce qu’est une défaite convaincante. Je m’exprime mal en disant que les Giants n’ont pas été convaincants dans la défaite mais ce que je veux dire c’est que Big Blue ne se donnait jamais à 100% dans les matchs qu’elle perdait. Il est tout à fait possible pour une équipe de faire un bon match et de perdre malgré tout. Ce fut le cas en 2011 contre les Packers et les 49ers mais cette année nous avons retrouvé les Giants de 2009 et de 2010 qui perdaient à cause de leurs propres bêtises et/ou d’un manque total de passion.
La version 2012 des Giants se caractérisait par une certaine complaisance à la médiocrité mais aussi à une passivité déconcertante. On a souvent entendu des joueurs se référer à la saison 2011 pour expliquer qu’une chute de niveau à la mi saison n’empêchait en rien l’équipe de se qualifier. Sauf que contrairement à 2011, les Gmen de 2012 semblaient penser qu’un miracle interviendrait sans qu’ils aient besoin de lever le petit doigt.
Les Gmen ont aussi oublié une devise qui pourtant leur tenait à coeur: talk is cheap, just play the game. Cette saison allait clairement en contresens de cette devise. On a vu des Gmen se chercher des excuses (l’arbitrage, le playcalling adverse pour neutraliser la pression, les double teams, etc…) ou encore en faire des tonnes sur les qualités d’un adversaire pour tenter de faire passer leur échec comme quelque chose de normal et attendu. Cette saison, les Giants ont montré plus de passion devant les micros des journalistes que sur le terrain.
Il y a bien eu des tentatives de se reprendre mais jamais un effort régulier et prolongé pour redresser la barque et s’assurer une qualification en playoffs pour défendre le titre qu’ils avaient obtenu avec tant d’efforts l’année précédente. Les Giants avaient pourtant une très bonne opportunité de s’assurer une place en playoffs mais ils l’ont laissé filer pour permettre à une équipe qui pensait dès la 6e semaine à évaluer son effectif pour 2013.
On a souvent loué la capacité des Giants à réagir quand ils sont dos au mur mais à force de le répéter, on a le sentiment que les Gmen ne se sentent obligés de jouer à un niveau correct que quand leur boulot est en danger. Mais avec un Super Bowl récemment remporté, l’équipe a apparemment pensé qu’ils bénéficiaient d’une période de grâce durant laquelle rien ne leur serait reproché.
Si en effet personne n’aurait reproché aux Gmen de ne pas ramener un autre Trophée Lombardi pour une 2e année consécutive, Big Blue a surestimé la capacité de ses fans à supporter des saisons médiocres. Si on fait le bilan des 6 dernières saisons, les Giants ont remporté 2 Super Bowls mais ne sont pas parvenus à remporter le moindre match de playoffs les 4 autres saisons. Et sur ces 4 autres saisons, ils ne se sont qualifiés qu’une seule fois (en 2008).
Alors que dira-t-on de cette génération de Giants d’ici 10-20 ans? Ce manque de participation régulière de l’équipe en playoffs permet aux critiques de dire que les Giants ont de la chance et ne sont en réalité qu’une équipe médiocre. Or cette allusion a la chance était justement quelque chose qui titillait les Gmen qui tenaient à prouver en 2012 qu’ils n’étaient pas champions par hasard.
Au final, les Gmen ont donné raison à ses détracteurs en n’étant pas capable de jouer comme de véritables champions.

