Slayton, Ojulari : trade potentiel ?

Avec un bilan de 1-2 après trois journées de NFL, le bilan des Giants est pour le moment mitigé. Avec un calendrier pas facile sur les prochains matchs, un potentiel enchaînement de défaites pourrait ouvrir la porte à quelques départs. Nos dirigeants pourraient s’activer pour optimiser au mieux notre effectif et s’assurer de pérenniser le bon fonctionnement de la franchise et nous permettre de performer au mieux selon les choix faits.

La date limite des mouvements entre franchises se situe au 5 Novembre 2024. A partir de là, chaque franchise ne pourra plus ajuster son effectif pour se débarrasser de joueurs impactant le salary cap ou déceler le joueur à fort potentiel en mal de temps de jeu ailleurs. Comme d’autres franchises, nos joueurs des Giants sont concernés par cette situation et si d’avance, la saison devait prendre une vraie mauvaise tournure, il est évident que certains joueurs auront peut-être des velléités de départ pour vivre une meilleure 2ème partie de saison.
Ciblons justement 2 joueurs éventuellement concernés par cette démarche et faisons un peu le point sur leurs intentions, voulus ou pas, de départ ou de rester. Darius Slayton (WR) et Azeez Ojulari (OLB) en font parties, quels seront leurs avenirs proches ?

Darius Slayton

Darius Slayton a toujours été notre bon soldat. Joueur sur lequel nous avons toujours pu compter durant toutes ces années. Pour rappel, il fût choisi au 5ème tour de la draft 2019 au 171ème choix, il totalisera en carrière, pour le moment, 79 matchs joués, 227 réceptions, 3390 yards pour 19 touchdowns. Ni receveur numéro 1 confirmé mais un peu mieux qu’un receveur numéro 2, notre numéro 86 a toujours permis à Daniel Jones de trouver au milieu d’une horde de défenseurs une soupape de sécurité salvatrice, tel un tight end .

Les drafts passants, de jeunes receveurs plus ou moins talentueux pour le moment, tels Jalin Hyatt, Wan’Dale Robinson et Malik Nabers plus récemment, commencent à frapper à la porte pour obtenir de plus en plus de catchs et la diversification des cibles ne laisse plus beaucoup d’opportunité à Darius Slayton.

Parti pour être agent libre en 2025, la franchise de New York serait tentée de se séparer du joueur tant qu’il a encore une valeur et surtout, tant qu’il peut rapporter des atouts (joueurs ou tours de draft) en retour dans son échange. Il pourrait d’ailleurs être une excellente option pour une autre escouade offensive et son expérience lui permettra de produire tout de suite.

Des franchises, tels que les San Francisco 49ers ou les Pittsburgh Steelers, seraient intéressés par les caractéristiques de Slayton. Les 49ers, surtout du fait des blessures récentes de leurs playmakers (Samuel et Kittle notamment) et donner de la profondeur à un effectif jouant le Super Bowl. Pour les Steelers, sous la houlette d’un Justin Fields s’imposant en ce début de saison, et les bons résultats de la franchise (3-0), la profondeur d’effectif aux postes de receveurs est un peu juste. George Pickens n’arrive toujours pas à faire la différence en receveur numéro 1 et le reste se bat avec les blessures. Darius Slayton serait un apport efficace tout de suite.

Néanmoins, Slayton peut aussi rester du fait de son incroyable régularité dans une équipe pas toujours constante dans le reste de l’effectif et sa loyauté pourrait tout autant être récompensée par une reconduction de son contrat.

Azeez Ojulari

Choisi au 2ème tour de la draft 2021, Ojulari se trouve dans une position où il a toujours été sollicité comme contributeur numéro 1, avec ses coéquipiers de l’époque, au poste de linebacker. Les années ont passé et avec un total de 38 matchs joués pour 49 plaquages et 17 sacks, le joueur a toujours une belle côte du côté de Big Apple.
Avec le rebond de meilleures performances en défense sur les 2 dernières semaines de compétition en Week 2 et 3, l’opportunité de saisir la balle au bond sur la valeur d’Ojulari ne serait pas dénuée de sens. Agent libre, lui aussi, en 2025, Ojulari souffre de la concurrence. Celle, déjà, en 2022 des draftés, Kayvon Thibodeaux (OLB) et Micah McFadden (ILB), ainsi que l’arrivée de Bobby Okereke (ILB) des Colts en 2023, pour finir par l’arrivée du playmaker ultime de 2024 au poste de defensive end, Brian Burns.

Ojulari n’a joué que 36% des snaps défensifs sur ces 2 premières semaines. Souvent habitué aux petits pépins physiques, la concurrence est rude mais le joueur a toujours une certaine valeur sur le marché et le fait d’être barré par les autres n’empêche pas le management de New York d’écouter toutes les bonnes offres ou, en tout cas, d’informer que celui-ci pourrait ou sera disponible à un échange. Valeur confortée par une saison 2021 rookie à 8 sacks puis 5,5 sacks en 2022, avec également 56 pressions sur le quarterback en 35 matchs avant d’être relégué à un rôle plus secondaire.

Dans cette optique, Tampa Bay pourrait être intéressé par le joueur pour rebooster son secteur défensif et surtout au niveau du pass rush un peu faible. Les Buccaneers, sur leurs 2 premières semaines, sont à égalité avec les Commanders et les Panthers pour le nombre de sacks le plus faible de la ligue avec 2 sacks sur 2 matchs. L’apport d’Ojulari resterait une bonne pioche.

Les Raiders de Las Vegas sont à considérer dans la démarche. Avec un secteur de linebacker bien faible et une « Maxx Crosby dépendance » un peu trop prononcée, le pass rush est unidimensionnel. L’association avec Patrick Graham, coordinateur défensif, passé un temps du côté de l’Hudson River, n’est pas impossible et chacun se rappellerait au bon souvenir de New York.

Comme pour Slayton, rien n’indique un départ assuré d’Ojulari, d’ici là, il pourrait aussi se laisser convaincre de poursuivre l’aventure avec une équipe qui prend forme défensivement et qui est à un quarterback près d’avoir des résultats tout autre.

Conclusion

L’avenir nous dira vite la position du management des Giants sur ces joueurs et surtout l’interêt porté par certaines franchises sur eux. Dans tous les cas, nous, fans des Gmen, avons toujours eu de la sympathie pour ces 2 joueurs : malheureusement, la NFL est un business qui prend rarement en compte l’affection que nous pouvons leur porter.