Daniel Jones : fin de l’expérience

Après 7 semaines de compétition et deux prestations désastreuses de rang, Daniel Jones ne répond malheureusement pas aux attentes de ce début de saison. C’était peut-être prévisible. Malgré quelques fulgurances, notre quarterback montre régulièrement qu’il n’est pas la solution sur le long terme pour notre franchise.

Alors, pour l’avenir, est-ce mieux de le mettre sur le banc afin d’avoir un choix de Draft le plus élevé possible ? Faut-il continuer malgré tout à cause de son contrat ? En tout cas, le front office et les coachs ont tout essayé pour bien l’entourer. Après avoir fait l’effort, le constat est malheureusement limpide : Daniel Jones ne doit plus être notre quarterback après la saison 2024.

Une ligne offensive meilleure, mais des choix douteux

Le premier contraste est saisissant. Après avoir passé ses premières saisons à courir pour sa vie, Daniel Jones est mieux protégé en 2024. Les statistiques le montrent, mais l’impression visuelle aussi.

En terme statistique, sur les 6 premier matchs, les 5 joueurs de ligne offensive ont toujours été les mêmes (Thomas, Runyan, Schmitz, Van Roten, Eluemunor). Forcément, il y a de l’entente, des automatismes, et ça bloque mieux. Après le match 6, la ligne offensive des Giants ne concède que 5 sacks et 57 pressions, ce qui est peu. Les recrues Runyan, Van Roten et Eluemunor y sont pour beaucoup, mais n’oublions pas Camren Bricillo, l’entraîneur de la ligne offensive, qui est peut-être la principales raison de cette réussite.

Malheureusement, la OLine est tributaire de son quarterback pour faire avancer le ballon. Brian Daboll a bien compris, il adapte le cahier de jeu avec ce qu’il a, logique. Et si la défense arrive à anticiper un jeu, l’attaque doit s’adapter. Cette charge revient principalement au quarterback, et le constat n’est pas flatteur pour Jones. Il est souvent focus sur sa première lecture, et ne regarde pas si d’autres coéquipiers sont démarqués. Cela a été parfaitement illustré sur les deux 4th downs joués contre les Bengals, avec une poche très correcte et Jones qui force des passes courtes en fixant son WR droit dans les yeux, ou encore sur l’interception en zone rouge face aux Vikings lors de la première journée.

Un jeu long inexistant

Autre point de douleur pour les supporters des Giants : les lancers longue distance. Le constat est implacable, Daniel Jones n’a jamais été un lanceur d’une grande précision dans ce domaine. Ces passes peuvent souvent faire basculer un match, un gros gain qui peut complètement inverser un momentum. Malheureusement, ces moments sont trop rares voir inexistants cette saison. En 2019, on avait vu un aperçu prometteur en tant que rookie. Mais depuis, il a totalement régressé dans cet aspect de jeu, comme si la confiance en son bras n’y était plus.

Avec seulement 13 lancers tentés de plus de 20 yards, Daniel Jones est tout en bas du classement. Pire, seuls 2 lancers parmi ses 13 tentés ont été réussis, soit un taux de réussite de 15%… Catastrophique ! Pourtant, le front office des Giants a tout fait pour l’entourer en termes de cibles rapides et spécialistes du jeu long. Avec Jalin Hyatt arrivé en 2023, Joe Schoen et Brian Daboll le voient comme le joueur idéal en menace profonde pour exploiter le bras de Daniel Jones après une bonne saison 2022.

Que nenni. Sur les rares matchs où Daniel Jones a joué avec Jalin Hyatt, seule la rencontre contre les Cardinals en 2023 a créé l’étincelle (2 réceptions pour 89 yards). Pour le seul match où le receveur fait plus de 100 yards, le quarterback n’était pas Daniel Jones, mais… Tommy DeVito.

Avec Malik Nabers, c’est mieux. Le quarterback le cherche souvent, mais lorsqu’il est privé de sa cible fétiche, Daniel Jones a du mal à faire briller les autres receveurs de manière régulière. Cette saison, le match face aux Cowboys est un exemple de ces lancers longs imprécis. Daniel Jones lance 2 ballons trop sous dosées, dont une pour Jalin Hyatt, conduisant à une interception.

En revanche, face aux Seahawks, il réalise l’un de ces plus beaux matchs, avec de très bons lancers, comme on peut le voir avec cette fiche. Mais, cela n’est que très rare pour un quarterback payé 40 millions de dollars par an.

40 millions par an

Après 7 matchs les faits sont là. Daniel Jones a braqué les Giants et Joe Schoen. Après la draft d’Evan Neal, c’est peut-être l’une des rares erreurs de notre GM après son intronisation en 2022. Mais est-ce réellement de sa faute ? Aurait-on dû laisser partir Jones après une saison 2022 où le quarterback nous a emmené jusqu’en demi-finale de conférence ? Si quelqu’un répond oui aux 2 questions, c’est que ce n’est pas un fan des Giants.

Il faut donc espérer un miracle de la part de Jones pour qu’il continue 2 ans de suite avec nous. Pas sûr non plus que le banc soit la solution, si ce n’est qu’on va être rassuré sur le fait d’avoir un choix probable du top 5 de la Draft.

Mais, se contenter de quelques victoires ne va pas peut-être pas suffire, et pourrait être rédhibitoire pour l’avenir à court terme des Giants. Joe Schoen et Brian Daboll l’ont démontré lors de la dernière intersaison dans l’émission Hard Knocks, ils voulaient le quarterback Drake Maye lors de la dernière Draft, et aimaient également beaucoup Jayden Daniels. Raté, mais sans rancune.

Lors de la prochaine intersaison, Joe Schoen dispose de 8 choix de Draft. Si la place initiale n’est pas celle qu’il veut, il ne va probablement pas hésiter à trade pour monter et aller chercher un quarterback très haut. A moins qu’un quarterback d’expérience ne vienne via un trade, mais cela semble peu probable. Vous l’aurez compris, l’avenir de Joe Schoen et Brian Daboll ne se jouera pas à la fin de la saison 2024, mais bien lors de l’intersaison 2025.

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