Dans un match qui s’annonçait plus que compliqué face aux Eagles — que nous venions tout juste de battre — le scénario nous aura, une fois de plus, donné de quoi passer la soirée à pleurer habillé sous la douche.
Avant toute chose, les Eagles méritent leur victoire, aucun souci là-dessus : meilleur effectif, match à domicile et bien meilleure exécution que nos G-Men. Même si, avec un scénario plus favorable, on aurait pu espérer un match serré, comme ce fut le cas durant le premier quart temps.
Entre les décisions arbitrales incompréhensibles, la pauvre exécution de certains de nos joueurs, un staff toujours aussi défaillant et le sort qui s’acharne, le match nous a logiquement échappé — au point de lever les yeux au ciel et de se demander ce qu’on a bien pu faire pour mériter ça.
Habituellement je n’aime pas trop cracher sur l’arbitrage, je sais à quel point c’est difficile et soumis à des variables « humaines ». Mais sur ce match, comment ne pas se dire que les hommes en noir et blanc, choisis parmi les tous meilleurs, aidés par des outils de haute précision et des angles de caméras multiples au point de pouvoir analyser chaque crachat de Sirianni pendant le match… Comment ces (famillierement appelés) zèbres peuvent prendre autant de mauvaise décisions et toujours en notre défaveur :
Je vais revenir sur le plus marquant, celui qui fait parler depuis de nombreuses semaines : le Tush Push.
Ok, ce type de jeu est autorisé en NFL (pour le moment), mais pourquoi n’est-il pas soumis aux mêmes règles que les autres ? Un joueur reste debout, pas de coup de sifflet, il se fait arracher la balle… et bien c’est un fumble, point final.
Et que dire de cette interférence de passe offensive infligée à Darius Slayton (WR) ? Les deux joueurs se touchent, on voit même Mitchell, le corner des Eagles, accrocher le bras de Slayton — mais l’appel des arbitres restera contre nous, nous privant d’un touchdown de plus de 60 yards en 4ème et 11.
On pourrait aussi évoquer les nombreux holdings non sifflés, ou le contact plus que limite à l’origine de la blessure de Cam Skattebo (RB)… mais on y passerait tout l’article.
Cette blessure justement, parlons-en. Un énorme coup dur pour nos G-Men. Elle a vidé toute l’énergie et le moral des joueurs comme des supporters. C’est terminé pour la saison du duo dynamique Dart / Skattebo. Cheville disloquée pour Skattebo lors du 2e quart-temps : fin de saison. On sait qu’il a été opéré dans la soirée et qu’il manquera le reste de la campagne 2025-2026, mais la durée exacte de son indisponibilité n’est pas encore connue. On peut penser qu’il faudra au minimum 20 à 26 semaines avant de le revoir s’entraîner.
La belle image restera celle de Dart (QB) et de tous les joueurs réunis autour de lui — symbole de l’énergie et de la cohésion que Cam avait apportées à la franchise.
Reviens-nous vite, Skattman.
Côté terrain, difficile de trouver du positif en défense. Certes, nous étions privés de titulaires comme Paulson Adebo (CB) et Jevon Holland (S), mais que ce soit contre la passe ou la course, c’était journée portes ouvertes.
179 yards concédés à la passe pour Jalen Hurts (QB), et surtout 276 yards au sol, dont 150 pour Saquon Barkley (RB), que nous avions pourtant parfaitement muselé au premier match.
Match très moyen de notre secondary, déjà décimée par les blessures. Si Joe Schoen (GM) reste en place à la fin de la saison, il faudra absolument qu’il se penche sur cette faiblesse chronique et ce manque de profondeur chez les defensive backs.
Ajoutez à cela des schémas toujours à contretemps et une absence totale de réactivité de la part de Shane Bowen (DC) : il était impossible de ne pas se faire ouvrir par une équipe des Eagles revancharde, alors que nos joueurs ont vite baissé les bras.
Côté attaque, il est temps d’ouvrir le dossier Theo Johnson (TE). L’année dernière, on pouvait encore excuser ses drops à répétition en raison de son statut de rookie. Mais aujourd’hui, cela devient problématique.
Il capte certes 3 balles sur 4, mais encore une fois, sur une action décisive, avec une passe parfaitement envoyée par Dart, il se rate et tue tout espoir de marquer sur ce drive, de quoi nous rappeler les grands jouers d’Evan Engram.
Pas le meilleur bloqueur non plus, il risque fort de voir le poste de TE1 revenir à Daniel Bellinger, bien plus fiable dans tous les aspects du jeu… même si lui aussi est blessé. À croire qu’également on ne sait pas préparer nos joueurs physiquement.
Mais tout n’est pas noir. Nos joueurs stars continuent de répondre présents, même dans la défaite — et ça, ça peut tout changer pour l’année prochaine. Jaxson Dart est notre QB, et il ne lâchera jamais rien.
Encore jeune et perfectible, mieux encadré il pourrait bien devenir “The Next Big Thing” à New York.
Stats du soir : 14/24, 193 yards, 1 TD.
Brian Burns (OLB) continue lui aussi sur sa lancée avec un nouveau sack, son 10e de la saison.
Et puisqu’on en parle rarement, mention spéciale à Gunner Olszewski (WR), excellent retourneur, avec 94 yards sur 3 retours de coup de pied. Une vraie arme sous-estimée dans nos unités spéciales.
Stats marquantes :
- Jaxson Dart (QB) : 14/24 193 yards 1 TD / 1 rush TD
- Tyrone Tracy Jr (RB) : 10 portés 39 yards 3
- Cam Skattebo (RB) : 3 portés 12 yards 1 rush TD /1 Rec TD
- Bobby Okerek (LB) : 8 tackles 7 solo 1 sack
- Graham Gano (K) : 2/2 dont un kick de 47 yards

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