
L’annonce de l’extension de Daniel Jones était digne d’un film à suspens des années 90. Mardi dernier, vous étiez probablement comme moi en train d’appuyer frénétiquement sur F5 pour rafraîchir votre timeline Twitter alors qu’il ne restait plus quelques minutes avant la deadline pour appliquer le franchise tag. Une tension un peu équivalente à Die Hard: Piège de Cristal.
Puis la délivrance arriva…
Dans la foulée, suivi l’annonce des chiffres du contrat: 4 ans pour $160M, soit $40M par an. Les supporters inconditionnels de Daniel Jones exultent tandis que les haters inondent déjà Twitter pour parler d’un véritable braquage des Giants. Comme pour tout, la vérité se trouve forcément entre ces deux extrêmes.
Commençons par regarder les autres détails du contrat:
- $36M de bonus à la signature
- $46M du salaire est entièrement garanti; et $23M partiellement garanti (reste à savoir si c’est pour blessure ou performance)
- $35M de primes de performance
Le premier enseignement est que Jones a $82M entièrement garantis sur 2023 et 2024 (cela inclut le bonus de signature) ce qui lui permet de gagner plus que si les Giants lui avaient appliqué le franchise tag 2 saisons consécutives (soit environ $71M).
Les primes sur performance, si elles sont toutes atteinte permettrait en théorie à Jones de gagner 195M sur 4 ans soit 48,75M par an. Ce mécanisme donne ainsi à Jones l’opportunité de gagner plus de $45M par an, tout en garantissant les Giants qu’ils obtiendront un certain niveau de performance de la part de leur QB. Reste à savoir quels sont les objectifs fixés, mais selon les rumeurs Jones pourrait déjà gagner $1,75M sur chacune des 2 premières années s’il joue au même niveau que 2022.
Regardons maintenant l’impact du contrat de Jones sur la masse salariale:

La première chose qu’on remarque c’est que Jones pèsera $21M dans la masse salariale. C’est ce qui naturellement permet à Schoen d’utiliser le franchise tag sur Saquon Barkley pour $10.1M.
Le poids de Jones dans la masse salariale devient bien plus important sur les saisons suivantes, mais dans l’éventualité où Jones ne remplissait pas ses promesses les Giants ont la possibilité de rompre le contrat dès 2025 s’ils sont prêt à absorber $18M. En 2026, le cap hit de Jones passe à $56,5M mais son salaire de $46M et ses bonus de $1,5M ne sont pas garantis. Ce qui veut dire que les Giants pourraient tout simplement couper Jones et avoir « seulement » $9M sur le dead cap correspond à son bonus de signature proratisé.
D’une certaine manière, on pourrait considérer que les Giants donné à Daniel Jones une extension de 3 ans pour $112,5M, soit $37,5M par an. C’est là qu’on voit tout le génie de Joe Schoen (oui, n’ayons pas peur des mots). D’un côté Jones obtient un contrat à $40M par an avec 2 saisons garanties et la possibilité de gonfler son salaire. Et de l’autre, les Giants ont la main sur la 3e année et 4e année du contrat si jamais Jones ne progresse pas, voire déçoit.
Quoiqu’il en soit, ce contrat est la preuve que Schoen et Daboll croient en Daniel Jones et veulent développer l’équipe autour de leur QB. Schoen admet d’ailleurs volontiers qu’il aurait levé l’option de 5e année du contrat de Jones s’il était convaincu dès son arrivée qu’il avait les capacités d’être le franchise QB.
L’équipe maintenant a du pain sur la planche avec la free agency qui commence le 15 mars prochain et quelques futurs free agents à prolonger. Vous pouvez d’ailleurs retrouver les dernières infos sur les transactions des Giants ici.
