Wildcard 2016 : Giants 13 @ Packers 38 : Analyses individuelles

Alors que je lève un peu la tête de mes révisions, je me rends compte que je suis très en retard pour l’analyse du dernier match de la saison 2016 des Giants. En effet, après cette lourde défaite à Green Bay, il faut désormais attendre 9 mois pour revoir Big Blue jouer au football. Mais d’ici là, une intersaison passionnante nous attend, avec un effectif très jeune et prometteur, qui sort d’une saison malgré tout réussie. Avant de revenir en détail sur la saison, revenons sur les différentes prestations face à Green Bay.

Positif :

• Landon Collins : Même si les playoffs ne rentrent pas en compte dans le vote des récompenses de la saison, Collins a montré sur ce match qu’il mérite bien d’être considéré, voire gagnant, dans la lutte pour le titre de défenseur de l’année. Son double stop en début de 3e quart aura donné un dernier espoir aux Giants, en permettant à Eli de débuter avec une excellente position sur le terrain et trouver Tavarres King pour un long touchdown. Il aura été énorme cette saison et vu son jeune âge (il vient d’avoir 23 ans), on peut espérer que le meilleur reste à venir.
• QB Eli Manning : Il était attendu au tournant après une mauvaise saison. Et sans être incroyable, il a surement sorti son meilleur match. Si ses stats sont moyennes (23/44, 299 yards, 1 TD, 1 interception), il ne faut pas oublier le contexte. Dans un froid polaire, il n’a pas été aidé par des affreux drops de receveurs. Si on peut se plaindre de passages en redzone infructueux, il ne faut pas oublier qu’il avait envoyé de très bons ballons à Odell Beckham et Sterling Shepard. Dans le deuxième quart, il est à 9/13 avec 4 drops de ses receveurs. Si la saison a été inquiétante, ce match nous laisse espérer qu’il en a encore sous la jambe. Avec une attaque qui tourne mieux autour de lui, il semble toujours capable de mener l’équipe au titre. Cependant, il ne faudra pas oublier de penser à la suite, mais nous y reviendrons.

Moyen :

• Le pass-rush : Certains l’ont peut-être trouvé médiocre vu le temps dont a bénéficié Aaron Rodgers mais on a senti une stratégie totalement différente de la part de Steve Spagnuolo. Le choix a été fait de blitzer très peu le quarterback et de garder Rodgers dans la poche. La qualité de notre backfield devait alors permettre aux DL d’attraper le numéro 12. Et ça a bien marché pendant le début du match, avec 5 sacks de la part de Big Blue. La plupart était d’ailleurs des « coverage sacks », des sacks obtenus grâce à une défense aérienne impeccable. Malheureusement, les blessures ont changé les choses.

Négatif :

• La blessure de DRC : Qu’est ce qu’elle a fait mal ! Incroyable pendant 1 quart-temps et demi, la défense a ensuite souffert face à un énorme Aaron Rodgers. Et la souffrance est venu du slot, poste occupé de façon très discrète mais extrêmement efficace par Dominique Rodgers-Cromartie. Le joueur, All-Pro cette saison, s’est blessé rapidement et malgré des prestations honnêtes, Wade et Sensabaugh ne pouvaient tenir face à un quarterback de cette qualité.
• Odell Beckham Jr. : Non, je ne vais pas parler du bateau, on s’en fout. En revanche, ses nombreux drops et son incapacité à s’ouvrir sur le terrain a été assez problématique. Le nombre de drops qu’il réalise depuis un an et demi est d’ailleurs assez incroyable par rapport à son début de carrière. Mais il reste un des meilleurs receveurs de la ligue, un joueur All-Pro qui mérite bien toutes les louanges reçues. Mais voilà, avec une attaque très moyenne, on attendait et espérait qu’il pourrait porter l’équipe sur ses épaules. Malheureusement, sur ce match, il a plutôt été un fardeau.
• Les Special Teams : Je regroupe tout le monde ici mais il y a surtout 2 noms à sortir : Brad Wing et Dwayne Harris. Le premier a été affreux sur le terrain, ne réussissant pas à repousser Rodgers loin de notre endzone. Un de ses pires matchs avec nous. Il est clair que le froid ne devait pas aider mais ça n’excuse pas un match aussi hideux. Pour Harris, il y a vraiment un problème. En plus de n’avoir fait aucun retour très intéressant cette saison, il aura aussi couté un paquet de yards par ses décisions stupides. Un grand retourneur doit aussi savoir quand laisser filer la balle en touchback et clairement, il n’a pas cette capacité. Et pourquoi avoir autant attendu pour mettre Odell Beckham en retour de punt ?
• Les rookies : Attendu après une belle saison régulière pour la plupart, cette première expérience en playoffs a été compliqué pour nos rookies. Eli Apple a fait un de ses plus mauvais match (avec celui contre Philadelphie) face à un énorme Aaron Rodgers. Sterling Shepard a été correct mais ses drops en redzone ont couté cher. Paul Perkins n’aura lui pas réussi à trouver la faille dans la défense des Packers et son manque de concentration a aussi couté un fumble à Big Blue.
• Ben McAdoo : Encore une fois, on reste très hésitant à l’idée de le voir appeler les jeux. Peut-être qu’avec l’expérience, ça ira mieux, mais en l’espèce, on espère voir une autre personne diriger l’attaque l’an prochain pour éviter des aberrations comme une course de Bobby Rainey, pour sa première course du match, sur une 3&1 décisive. De plus, il ne semble pas capable d’instaurer une révolte dans l’équipe. Oui, l’équipe est tenue et quand elle tourne, c’est plutôt efficace. Mais lorsqu’on est mené, c’est plus compliqué. Jamais, dans un match mal embarqué, les Giants n’auront été capables cette saison de retourner un match. Sur ce match, il n’a jamais été ambitieux, même quand le match semblait perdu. Pas de grosse 4&1 tentée, pas de trick plays. Bref, un gameplan assez terne qui n’a pas insufflé de souffle spécial à nos Giants.